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 Commentaire du texte La Terre et les morts Maurice BARRES

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lénaïc




Messages : 5
Date d'inscription : 18/11/2008

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MessageSujet: Commentaire du texte La Terre et les morts Maurice BARRES   Commentaire du texte La Terre et les morts Maurice BARRES I_icon_minitimeMar 18 Nov - 23:09

« La Terre et les Morts » BARRES
LECTURE DU TEXTE
INTRODUCTION
Texte tiré de l’ouvrage Scènes et doctrines du nationalisme paru en 1902 et écrit par Maurice Barrès. Ecrivain et homme politique fr du tournant du 19eme-20eme siècle, considéré comme une figure de proue du nationalisme fr.
Une fois n’est pas coutume on va commencer par noter l’influence de cet homme sur son époque et ses contemporains. Grande influence sur des hommes de lettre : Maurras (influence réciproque), Mauriac, Malraux, Aragon, Drieu … mais aussi sur la société en général avec son rôle politique (reçu un hommage de Léon Blum nt). L’importance de l’impact de Barrès sur toute une génération fut rappelé par Michel Winock dans Le Siècle des Intellectuels (1ere partie : Barres, 2nde Gide puis Sartre).
Renommé nt value par des thèses innovatrices soutenues par une certaine « plume ».
Dans quelles mesures ce texte est-il représentatif des thèses soutenues par Barrès ?
I. Eléments biographiques
II. Le Culte du Moi
III. De « la Terre et les morts » au nationalisme républicain

I. Maurice Barrès, l’écrivain et le politique, un modèle de tempérament de droite.
1862-1923
Né en Lorraine. Pas anodin car il vit a l’âge de 8 an la défaite humiliante de la France à SEDAN contre la Prusse. Défaite et occupation (durant 3 ans)pour lui très marquantes. Collégien puis lycéen (un de ses profs : BURDEAU) malheureux, solitaire et réservé, il acquiert le sens de la vie intérieure et un certain ego. Internat dc déracinement v-à-v de ses parents. Prélude au culte du Moi dev plus tard. Puis faculté de droit à Nancy (auj. certificat d’inscription ds salle des profs et plaque commémorative 38 rue de la Ravinelle où il louait une chambre). Poussé par sa vocation littéraire et son ambition part pr Paris. Il y rencontre de nombreux intellectuels, nt Leconte de Lisle et Victor Hugo. Début de sa carrière d’écrivain.
1. Maurice Barrès, l’écrivain.
Multiplication des collaborations aux revues littéraires, fonde la sienne : Les Taches d’encre (1884). Très éphémère. (Rq : récit de voyage d’Espagne intitulé : Du Sang, de la Volupté et de la Mort).
Sacré « Prince de la Jeunesse » après la parution de sa trilogie Le Culte du Moi (88-91) (comprenant Sous l’œil des Barbares, Un Homme libre, Le Jardin de Bérénice). La publication des Déracinés (1897) puis de L’Appel du soldat, montre l’évolution de sa pensée vers le nationalisme républicain et le traditionalisme. Ecrit dans cette même perspective La Revanche, faisant référence à l’Allemagne victorieuse de 1871.
Elu en 1906 à l’Académie française.

2. Maurice Barrès, le politique.
Parallèlement à sa carrière littéraire il se lance ds la politique.
Boulangiste par anticonformisme et par rébellion contre l’ordre établi, il fut élu député de Nancy en 1889. Il se voulait socialiste et siégea à l’extrême gauche. Il sera ensuite député de Paris (1906 jusqu’à sa mort).L’Affaire Dreyfus (arrêté le 15oct. 1894) qu’il vécut comme une menace de désintégration de la communauté nationale l’incita d’emblée à se placer dans le camp des antidreyfusards dont il devint l’un des chefs de file. Il reçut même la visite du jeune Léon Blum qui souhaitait le rallier au combat pour la réhabilitation de Dreyfus mais, il refusa et écrivit dans un certain nombre d’articles antisémites : « Que Dreyfus ait trahi, je le conclus de sa race. »
Dès lors, sa pensée s’orienta vers un nationalisme traditionaliste, (plus lyrique et moins théorique que celui de Maurras), mais fondé sur le culte de la terre et des morts. Pour défendre ses idées, il fonda, en 1894, son propre journal, La Cocarde.
1908, vif duel oratoire l’opposant à Jean Jaurès (opposés politiquement mais amis (s’inclina auprès de son corps après son assassinat par le nationaliste VILLAIN)), Barrès refusant la panthéonisation de Zola contre qui il avait lutté lors du 2nd procès de Dreyfus.
À la suite de « l’Affaire », il ne devait plus quitter l’arène politique, assumant la présidence de la Ligue de la Patrie française puis celle de la Ligue des patriotes,(à la tête de laquelle il succéda à Paul Déroulède en 1914), affichant enfin pendant toute la durée de la guerre un patriotisme cocardier qui lui valut d’être élu par Le Canard enchaîné, chef « de la tribu des bourreurs de crâne ». En effet, acteur important de la propagande de guerre (certes pacifisme très minoritaire alors).
Revenant en partie de ses erreurs, Maurice Barrès rendit aussi pendant la Grande Guerre un vibrant hommage aux juifs français dans « Les familles spirituelles de la France » où il les place au côté des traditionalistes, des protestants et des socialistes comme un des quatre éléments du génie national (s'opposant ainsi à Maurras qui en fait les « quatre États confédérés » de l'Anti-France). Il immortalisa la figure du rabbin Bloch, frappé à mort au moment où il tendait un crucifix à un soldat mourant.
Défenseur des édifices religieux (mis en danger par la loi de Séparation des Églises et de l'État en 1905), il associa continûment à son nationalisme le catholicisme en qui il voyait une partie intégrante de l'héritage national. D’où ses écrit engagés dans l’Echo de Paris. L'angle d'attaque de Barrès était toujours celui de l'absence d'éducation morale à l'école. Critique de l’école. Rq 1902 (date de publication) réforme de l’école et des universités (nt l'institution de l'égalité de sanction entre les humanités modernes et les humanités classiques dans le secondaire).
Barrès veut concilier individualisme et solidarité, nationalisme et socialisme, patriotisme et cosmopolitisme. Il veut organiser le travail, supprimer le prolétariat, réduire par la décentralisation l'omnipotence de l'État.
Le procès fictif de Maurice Barrès Au printemps 1921, les dadaïstes organisent le procès, présidé par André Breton, de Maurice Barrès, accusé de « crime contre la sûreté de l'esprit » ; Georges Ribemont-Dessaignes est l'accusateur public, la défense est assurée par Aragon et Soupault, et, parmi les témoins se trouvent Tzara, Péret, Drieu La Rochelle, Jacques Rigaut... Cette manifestation, à l'issue de laquelle Barrès est condamné à vingt ans de travaux forcés, est à l'origine de la dislocation du mouvement dadaïste (1922), les fondateurs du mouvement (Tristan Tzara en tête) refusant toute forme de justice, même organisée par Dada.

II. Le Culte du Moi.
Barrès a réellement connu le succés avec cette idée du Culte du moi. Il est sacré « Prince de la jeunesse » après la parution de la trilogie du même nom. Donc une notion essentielle lorsque l’on évoque le personnage. Il y exalte la recherche de l’expérience, la satisfaction des sens mais surtout l’individualisme (présent chez lui depuis sa scolarisation malheureuse).
Développe l’idée que notre « Moi » n’est que le produit éphémère de la société et conclue que nous suivons les traces de nos prédécesseurs : texte « les pas de nos prédécesseurs », « la continuité de nos parents », ils pensent et ils parlent en nous ». Presque un constat sociologique puisqu’il évoque le milieu d’origine des individus en tant que déterminant chez ce dernier. Or déplore ce constat, c’est « un vertige où l’individu s’abîme ». Pour Barrès la seule valeur indiscutable est le Moi. La solitude permettrait à la pensée d’aller plus haut et plus profond. L’évolution de sa pensée est étroitement liée à la mort de son père, et surtout de sa mère.
Pose donc certains principes à l’individualisme :
• Le culte du moi n’est pas de s’accepter tout entier mais d’être libre de s’améliorer individuellement. Constant effort.
• Notre moi n’est pas immuable, il faut le défendre chaque jour et chaque jour le créer.
Défendre notre moi signifie le défendre contre qch, contre tout ce qui risque de le contrarier ou de l’affaiblir, en l’occurrence les Barbares. Je cite : »: «Les barbares, voilà le non-moi, c'est-à-dire tout ce qui peut nuire et résister au moi...», lutter contre les convaincus, épurer son moi «de toutes les parcelles étrangères que la vie continuellement y introduit», mais faire un effort pour ajouter à son moi «tout ce qui lui est identique, assimilable»,
Propos où le racisme est latent et où apparaît clairement le nationalisme de Barrès.
III. De « La Terre et les Morts » au nationalisme républicain.
Néanmoins, Barrès va affirmer que l’homme aura besoin, face à sa solitude, de je cite le texte « se retrouver dans la famille, la race, dans la nation ». On a donc ici un nationalisme républicain et un traditionalisme attaché aux racines, à la famille, à la terre natale et également à l’armée, puisque quand le lien social se défait il se reconstruit autour de la race et de la mémoire agressive.
Ainsi, du culte du moi au nationalisme, il n'y aura pas rupture mais approfondissement, comme un "nationalisme du moi" (Raymond Fernandez). En prenant conscience des éléments qui constituent son être, Maurice Barrès enracine l'individu dans la terre où il est né. Par là se précise et s'élargit la notion de Barbares : "Les Grecs ne voyaient que Barbares hors de la patrie grecque."
Cette terre où l’individu fait directement référence au titre du texte « La Terre et les Morts », termes prononcés pour la 1ère fois en 1899 dans sa célèbre conférence du même nom. Thème relativement banal dans les théories nationalistes mais pour Barrès il a une signification particulière, intime et profonde puisqu’il évoque la Lorraine, sa terre natale. Une Lorraine déchirée où s’enracinent les hommes. De même, la notion de Mort apparaît souvent chez Barrès, non seulement dans ses ouvrages mais aussi dans sa vie. (D’ailleurs il meurt alors qu’il étudiait un ouvrage concernant la mort elle-même).
Ccl : texte caractéristique de la pensée de Barrès, qui bien que se voulant de gauche est l’un des fondateur des théories d’extrême droite.
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